LE SPI PRÉSENT AU SUNNY SIDE 2014 A RÉAFFIRMÉ UNE DE SES CONVICTIONS ESSENTIELLES À SA CREATION : LA DIVERSITE DES ACTEURS ET DES ECRITURES, GARANTE DE LA VITALITE ET DU DYNAMISME DU SECTEUR
À l’occasion de sa conférence de presse organisée dans le cadre du Sunny Side 2014, le SPI a souhaité affronter sans tabou une des questions qui est dans toutes les têtes : il y a-t-il trop de producteurs ?
En effet, le volume de production d’œuvres allant croissant, la réponse peut sembler aller de soi.
Avec conviction nous avons voulu démontrer combien ce raisonnement intuitif pour beaucoup était vain, voire tout à fait nocif.
Car si beaucoup pensent qu’il y a trop de producteurs, personne ne saurait définir lesquels sont en trop (les jeunes, les petits, les groupes, les trop « magazines », les trop « documentaires d’auteurs », les « auteurs-producteurs » etc.) ni pourquoi ils sont en trop, si ce n’est pour se rassurer face à une pénurie croissante des financements dans le secteur.
Or, nous pensons que la multiplicité des entreprises de production est le fruit de l’accroissement de la demande des chaînes, le signe de la vitalité du secteur et de sa capacité de renouvellement.
Les entreprises que nous représentons relèvent au quotidien ce pari de la création et de l’économie, elles assument le risque de la bonne fin des œuvres, elles travaillent à l’émergence du génie créatif des auteurs, elles respectent les normes sociales du secteur : en somme ce sont des chefs d’entreprise dynamiques et inventifs. Quel secteur oserait s’en plaindre ?
Le SPI salue l’orientation politique du CNC à l’égard du documentaire de création, nous nous interrogeons sur les mesures qui seront prises en faveur des documentaires les plus mal financés, ceux qui participent notamment au renouvellement artistique du genre. Ces documentaires, pour beaucoup diffusés par des télévisions locales, France 3 Région ou les chaînes du câble, sont les grands oubliés de cette réforme qui va précariser encore un peu davantage les auteurs et les producteurs qui les créent et les produisent.
Enfin, concernant l’intermittence, le SPI a exprimé son inquiétude quant aux conséquences de l’accord du 22 mars signé entre le MEDEF et certaines organisations de salariés. Les annonces faites par le Premier Ministre de mise en place d’une concertation sur six mois vont dans le bon sens, et rappellent la place que la culture doit jouer dans notre société. Il n’y aura pas de caisse autonome pour les intermittents : c’était essentiel de rester dans une logique de solidarité interprofessionnelle et de paritarisme.
La question qui demeure sera le financement de cette période de concertation : le gouvernement a garanti la financer mais avec quel argent ? L’audiovisuel traverse également une crise financière sans précédent…
Nous refusons de déshabiller notre secteur pour financer une mesure transitoire fut-elle parfaitement légitime.
Contact : Juliette PRISSARD-ELTEJAYE
Syndicat des Producteurs Indépendants
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