Les organisations de producteurs indépendants dénoncent la décision du gouvernement d’étendre la convention collective du 19 janvier 2012, alors même qu’il appelle les partenaires sociaux à la modifier en raison de la gravité de son impact sur le secteur, soulignée par les travaux du médiateur Raphaël Hadas-Lebel.
Nous redisons que l’application quoiqu’il arrive de ce texte au 1er octobre prochain est dévastatrice pour la diversité de la création cinématographique et la production de films publicitaires, pour les emplois et pour l’attractivité du territoire pour les tournages étrangers.
Le gouvernement s’est réfugié derrière la mise en œuvre d’un processus juridique soit disant automatique, comme s’il ne disposait d’aucune marge d’appréciation, ce que nous réfutons. Cette décision est politique et a été prise en fonction de considérations étrangères à nos secteurs.
La Ministre de la culture, Madame Aurélie Filipetti, a pris l’engagement de cette extension le 20 décembre dernier, engagement réitéré avec le Ministre du travail, Monsieur Michel Sapin, ignorant les nombreuses voix qui se sont exprimées contre toute extension de ce texte en l’état.
Malgré nos appels répétés pour négocier un texte applicable, aucun dialogue n’a été possible. La faculté laissée aux producteurs indépendants de discuter de façon équilibrée de l’avenir de leurs secteurs est désormais très faible. Celle-ci est entièrement accaparée par les grands groupes d’exploitation en salles, avec le soutien actif du gouvernement.
Nous nous battons depuis toujours pour une production diverse et viable. Néanmoins, les organisations de salariés signataires du texte du 19 janvier 2012 ont jusqu’à présent refusé d’ouvrir les négociations sur l’ensemble des problèmes concrets posés par ce texte, soulevés par le médiateur dans son rapport.
Nous attendons aujourd’hui des pouvoirs publics et des organisations syndicales signataires du texte du 19 janvier 2012 qu’ils explorent avec nous tous les moyens encore possibles par un accord d’éviter les dégâts irréversibles qui seront causés à la diversité de la création cinématographique, à la production de films publicitaires, ainsi qu’à l’emploi des techniciens français.
Contacts :
AFPF – Bruno Daniault – 06 59 00 98 98
APC – Frédéric Goldsmith – 06 14 10 13 66
APFP – Julien Pasquier – 01 42 21 93 13
SPI - Juliette Prissard – 01 44 70 70 44
UPF – Marie-Paule Biosse Duplan – 01 44 90 07 10