Le SPI félicite ses adhérents pour la production de 30 films retenus dans les sélections du 72ème Festival de Cannes, avec notamment 9 films en compétition officielle.

Ces sélections honorent le SPI et démontrent que la richesse du cinéma français, européen et du cinéma d’auteur international passe par son tissu de producteurs indépendants qui accompagnent les réalisateurs et scénaristes du monde entier.

Fédérateurs de talents, stratèges d’une ambition artistique, le rôle des producteurs est sous-estimé.

Etre producteur indépendant, c’est défendre l’ambition artistique d’un projet, avec la pensée de son économie.

C’est garantir la bonne fin technique, artistique et juridique de l’œuvre pour tous les ayants droit, pendant toute la durée de vie de cette œuvre.

C’est trouver la meilleure exposition du film, au bénéfice de l’ensemble des ayants droit. Faire en sorte qu’il soit accessible sur tous les territoires, dans une offre grandisssante.

Etre producteur français, c’est préserver les droits moraux et patrimoniaux des artistes, dans un contexte qui s’internationalise, s’uniformise et se durcit.

Les producteurs sont les premiers à subir la raréfaction des financements de notre secteur.

Les producteurs sont les premiers à subir les conséquences de la raréfaction des financements. Pourtant, ils continuent d’accompagner les auteurs, d’investir dans le développement des projets.

On nous explique que les dispositifs existants ne sont pas là pour financer nos frais généraux. En niant l’évidence que ce sont nos structures qui accompagnent les créateurs, portent l’écriture de nouveaux projets, dans un cercle vertueux qui se perpétue et s’inscrit dans la durée.

Plutôt que d’encourager ce cercle vertueux et la solidarité entre les différents métiers, la liberté d’action des producteurs est mise à mal, alors que nous sommes la profession la plus réglementée de notre écosytème.

Les producteurs français indépendants sont pourtant notre plus grande force dans un contexte qui s’internationalise.

Regardons en face les enjeux essentiels qui sont les nôtres. Faisons en sorte que la création française perdure, dans le contexte incertain du développement incontrôlé des GAFAN.

La stratégie de ces multinationales est pourtant claire : capter les spectateurs, les talents, les droits, en échappant en même temps à toute forme de contribution à l’intérêt général.

Notre système est simple, efficace, vertueux, créateur de valeur : une régulation éclairée et la mutualisation de certaines ressources, pour assurer le dynamisme et le renouvellement de notre création.

Permettre l’emergence de nouveaux talents, préserver les droits et la liberté des créateurs, assurer une exploitation suivie et transparente des œuvres : face à la logique de copyright des plateformes, comment mieux défendre notre patrimoine commun qu’en s’appuyant sur l’exceptionnel tissu de producteurs français indépendants ?

Les producteurs indépendants sont les garants de la création cinématographique, et le socle de la création de valeur dans notre écosystème.

A l’aune de la transposition de la Directive Services de Médias Audiovisuels, le SPI appelle les pouvoirs publics à s’engager pour la défense de la production indépendante.